Notre Manifeste de L'Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération (EFC).

Questionner la crise de normalité.

Le prisme que formalise cette doctrine qu’est l’EFC défend ainsi l’idée d’une nécessaire crise de la normalité dans nos organisations, nos rapports économiques et sociaux.

Nous, acteurs économiques privés et publics (entreprises, associations, collectivités, universités…), membres d’une communauté de pensée et d’action liée à l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, affirmons qu’il n’est plus normal :

  • De produire des biens et des services dans une logique de volume et d’accumulation sans se soucier des impacts sociaux et environnementaux.
  • Que des activités ne soient pas ancrées sur les territoires.
  • De considérer le travail uniquement comme un coût.
  • Que le travail nuise à la santé physique et psychique.
  • Que la logique de marché prédomine dans les enjeux de production et de répartition de la valeur.
  • Que la capacité à dégager un revenu repose sur un rapport de force.
  • De résumer la valeur du travail à celle d’une marchandise.
  • D’attendre des institutions les solutions à mettre en place pour répondre aux crises du modèle industriel. 
  • Que des décisions stratégiques se prennent sans concertation avec les acteurs concernés.
  • De laisser croire que seul compte ce qui se compte, que ce qui ne se compte pas n’a pas de valeur.

Expérimenter d'autres logiques économiques.

Depuis plus de 10 ans, dans les Hauts-de-France, l’expérimentation auprès de divers acteurs économiques locaux, nous a permis de formaliser et pouvoir défendre un certain nombre d’affirmations. Ce que nous appelons notre « déjà-là ».

Nous, acteurs économiques privés et publics (entreprises, associations, collectivités, universités…), membres d’une communauté de pensée et d’action liée à l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, avons fait la preuve qu’il est possible :

  • De faire converger intérêts économiques et enjeux sociaux et environnementaux.
  • D’innover vers de nouveaux services plus pertinents en développant ses ressources immatérielles.
  • De sortir d’une logique de rapport de force pour se partager la valeur économique.
  • Que le travail soit facteur de santé (physique et psychique) et d’émancipation.
  • De remplacer la logique de marché par la coopération.
  • De « convertir » des concurrents en partenaires.
  • De se réapproprier la valeur économique et le contenu de notre travail dans une logique de coopération.
  • D’organiser et de faciliter la coopération en interne et entre les acteurs économiques privés et publics d’un territoire.
  • De réorganiser les grandes sphères de notre société (Alimentation, Habiter, Santé, Culture, Energie,…) dans une logique plus souhaitable pour l’homme et son environnement.
  • D’initier des solutions locales, partant des acteurs économiques du territoire, avec l’aide des institutions.
  • De relocaliser la production de biens et de services à une échelle locale.

Déployer de nouveaux modèles économiques.

Nous, acteurs économiques privés et publics (entreprises, associations, collectivités, universités…), membres d’une communauté de pensée et d’action liée à l’économie de la fonctionnalité et de la coopération, avons rendu cela possible grâce à :

  • L’appui et la coopération avec des réseaux et des communautés de pensée et d’action territorialisés déjà constitués.
  • La production et l’appropriation d’un travail pluridisciplinaire ancré sur l’expérience du travail comme expérience du réel.
  • L’animation du débat public autour d’expériences qui révèlent un autre possible souhaitable.
  • Le partage de notre patrimoine immatériel – nos expériences – afin de constituer des connaissances et des dispositifs d’accompagnement.
  • L’accompagnement individuel et collectif d’acteurs économiques publics et privés souhaitant s’engager dans un nouveau modèle économique possible et souhaitable.
  • La sanctuarisation de temps réflexifs réguliers internes et externes visant à revenir sur la valeur de notre travail et la manière de la produire (autour de la révélation des effets utiles produits).
  • La réorganisation de nos structures pour faciliter la coopération en interne et avec des partenaires publics ou privés.
  • La constitution d’associations visant à déployer collectivement des solutions durables pour notre territoire autour des grandes sphères fonctionnelles (Alimentation, Habiter, Santé, Culture, Energie, …).

Cette matière – ce projet politique – ce lexique – ces expériences & ces positionnements composent ce que nous appelons l’EFC.

Ce travail, cette mission et cet engouement sont portés dans la région des Hauts-de-France par le Club Noé et ces partenaires.