Activité

Domaine : Collecte et valorisation des déchets liés à l’activité économique par la création de plusieurs ressourceries.

Clients : Tout public 

Chiffres clés

30 ans d’existence

10 salariés

500 T d’encombrants et 600T de déchets par an sont collectés

Avec l'EFC

De nouvelles coopérations et de nouveaux projets avec et au service du territoire.

Création et sauvegarde d’emplois.

Coordonnées

tel : 03 21 03 72 84

122, rue de Canteraine

62130 Saint Pol sur Ternoise

L’association Artois Ternois Récupération Emploi (ATRE) est un Atelier Chantier d’Insertion qui emploie plus d’une centaine de personnes en insertion par an. Chaque année, environ 40% des personnes qui sortent de la structure ont retrouvé un emploi ou une formation.

Le projet par lequel l’association s’engage sur son territoire fut de créer en milieu rural, une ressourcerie ambulante proposant aux habitants de multiples services dans une optique de réduction des déchets, comme la collecte d’encombrants.

À ce titre, la ressourcerie est devenue un acteur important de l’économie circulaire. Pour autant, ce modèle rencontre depuis quelques années des limites dans son fonctionnement. Notamment du fait que son développement est dépendant des volume de déchets produits sur le territoire. Si l’on creuse cette logique, les acteurs de l’économie circulaire ont intérêt à ce que les volumes de déchets produits ne diminuent pas. De plus, la valeur économique de son action ne se limite qu’au volume de déchets récupérés. À ce titre, l’activité consacrée au réemplois des déchets est délaissée au profit d’une activité de recyclage moins efficace du point de vu environnemental. Ainsi, pour ATRE la prévention des déchets apparait comme étant bien plus pertinent, du fait qu’un bon déchet est un déchet qui n’est pas produit. Plus encore, le réemploi apparait comme un moyen de repenser les modes de production et de consommation de manière plus durable.

La création d’un pôle de sensibilisation permit à ATRE de proposer plus de 200 animations par an, sur toutes les thématiques de protection de l’environnement, dans les écoles, dans les EHPAD ou même dans les prisons. De nombreux projets ont pu voir le jour et de nombreuses actions ont été mises en place, comme l’ouverture d’un atelier consacré à la réparation d’objets (repair café), ou encore une ressourcerie mobile.

Pour autant, difficile de valoriser les effets utiles de ces actions et l’équilibre financier est toujours menacé. « Difficile de faire comprendre à une personne venue chercher un meuble d’occasion que le premier moyen de protéger la planète est de mieux consommer et qu’un bon déchet est un déchet qui n’existe pas. Sans lieu adapté, suffisamment séduisant pour attirer, nous ne pouvons développer cet outil pour le rendre économiquement viable. » affirme Yoann Caquière, dirigeant de l’association.

« C’est dans ce contexte qu’en 2018 nous avons pensé un nouveau projet associatif, avec l’aide de partenaires, sociaux et économiques, et de collectivités, pour nous réinventer. Cette réflexion a été menée en parallèle de notre approfondissement du concept d’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération et c’est ainsi, avec l’acquisition d’un nouveau site, support de ce projet, que se développe une nouvelle offre de services. »

L’association a donc créé et anime aujourd’hui une maison de la coopération où se développe des projets territoriaux divers comme celle d’une monnaie locale avec l’Agora du Ternois. Dans le même élan, ATRE anime un lieu d’éducation, de partage et d’implication des citoyens et des habitants du territoire, à travers la création d’un café solidaire. Cet espace met à disposition une bibliothèque partagée, en plus d’initier des projets d’éducation populaire sur le territoire, de créer un lieu avec des espaces adaptés pour le développement de nouveaux services (relooking, upcycling..) qui permettent de toucher de nouveaux publics et de les sensibiliser. La logique toute entière de ATRE évolue pour transformer les activités du recyclage vers le réemploi, comme le partenariat avec Habiter une maison positive autour des palettes pour la rénovation de façades.

Résultats

Dirigeant

Yoann Caquière
Tel: 03 21 03 72 84

Adhésion

Adhérent depuis 2018, ATRE est un acteur particulièrement actif de l’Agora du Ternois, association impulsée par le Club Noé, comme espace de coopération durable au service du territoire.

Le maire de Saint-Pol avait annoncé un projet « ambitieux » pour soutenir le commerce en centre-ville lors du dernier conseil municipal. Jeudi soir, devant une soixantaine de commerçants, Benoît Demagny a dévoilé les grandes lignes du projet : « On ne veut pas distribuer des subventions, mais plutôt inciter les gens à venir consommer en centre-ville. Il s’agirait de lancer un projet solidaire entre les entreprises, les plus grandes aidant les plus petites. Intermarché, Duffroy et Descamps-Lombardo sont déjà prêts à nous suivre. »

Trois grandes entreprises prêtes à mettre la main au porte-monnaie

L’idée consiste à solliciter les grandes entreprises pour qu’elles soutiennent financièrement le commerce, la municipalité abondant un euro pour chaque euro issu du privé. L’argent serait ensuite distribué – sans doute sous une forme de type bons d’achat – à des habitants de Saint-Pol, voire d’ailleurs, pour qu’ils aillent le débourser dans le centre-ville. Les principes sont arrêtés, mais les modalités restent à définir. « Si on arrive à récolter 30 000 ou 40 000 euros auprès des entreprises, la mairie en mettra autant. Ce sera avant tout pour les Saint-Polois, mais peut-être aussi pour les habitants du secteur qui viennent consommer à Saint-Pol. La ville compte cinq mille habitants, mais on peut en drainer rapidement dix mille. Si on arrive à réveiller le centre-ville de Saint-Pol, ça fera bouger tout le territoire », estime le maire – et devenu la veille vice-président de TernoisCom chargé du développement économique. Reste à déterminer quand et comment distribuer cette manne, mais surtout comment l’utiliser : « On n’oblige personne à adhérer au dispositif, mais on demande aux commerçants et aux habitants de s’engager dans la démarche. On a souhaité confier le projet à une association indépendante de la mairie et des commerçants : l’Agora du Ternois. C’est aussi une innovation dans la gouvernance de la ville. Ça nous permet de faire germer des projets puis de les confier à des acteurs du territoire. »

« Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. »

Benoît Demagny, maire de Saint-Pol

Cette Agora du Ternois regroupe des entreprises et associations du territoire qui cogitent et travaillent sur l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (si ce n’est pas clair, jetez un œil ici). Ce think-tank planche (à billets ?) également sur la deuxième phase de ce projet de soutien au commerce de proximité : la création d’une monnaie locale. « La première opération vise à répondre rapidement aux besoins des commerçants et invite les habitants à aller faire leurs courses dans le centre-ville. Ce sont les prémices de la création d’une monnaie locale qu’on veut mettre en place. Une monnaie locale permet de garder l’argent sur le territoire, d’y soutenir le commerce et d’y renforcer les connexions. On pourrait aussi, par exemple, donner des « Polos » (NDR : nom de travail pour la monnaie locale) à des personnes qui n’ont pas d’emploi ou qui sont en réinsertion pour qu’elles nettoient la Ternoise. La mairie pourrait ainsi récompenser des habitants, tout en soutenant le commerce local. » Il faudra attendre 2021, voire 2022, avant d’avoir des « Polos » ou autres dans son portefeuille. En revanche, la première opération de soutien au commerce devrait être mise en place dès cet automne. Si les commerçants sont plus ou moins emballés par le projet, tous saluent la démarche, comme cette commerçante de la rue des Carmes : « Au moins, on se sent écoutés et on sent une volonté de faire bouger les choses. »

Source : Le Gobelin du Ternois, PIERRE VION

Le 36 quai des Bonnes Affaires a ouvert ses portes lundi dans l’ancien magasin Big Mat de la rue de Fruges à Saint-Pol. Il s’agit de la première étape d’un vaste projet porté par l’association ATRE qui a racheté le bâtiment ainsi que deux maisons adjacentes et un vaste terrain situé à l’arrière, soit un ensemble de 1,5 hectare. A l’origine, l’association avait prévu de rapatrier ses activités progressivement à partir de 2020 mais elle a souhaité marquer sa nouvelle implantation au plus vite : « Nous avons accéléré l’ouverture du magasin pour que les gens sachent que nous sommes présents dans le centre-ville de Saint-Pol et qu’ATRE a pris un nouvel élan. C’est le début de notre nouvelle aventure », constate avec plaisir l’animateur Didier Lebeau. Pour l’instant, le nouveau magasin propose des meubles anciens, du mobilier moderne, ainsi que des bibelots et objets divers pour agrémenter l’ensemble. « On va affiner l’offre au fur et à mesure, ainsi que les horaires du magasin. Pour l’instant, nous n’ouvrons que les lundis et mercredis. Nous allons avoir beaucoup de travaux dans les mois à venir pour tout aménager », prévient l’animateur, déjà en train de débarrasser avec quelques salariés la maison où l’équipe d’animation va bientôt s’installer.

Maintenant que l’association a pris possession des lieux, ses membres commencent à imaginer tout le potentiel qu’offre cette nouvelle implantation : « Auparavant, on avait un peu de mal à se projeter, mais aujourd’hui, les idées viennent toutes seules. Ce projet est aussi très motivant pour les salariés, on les implique au maximum, ils participent aux réunions et nous apportent leurs idées. Le projet a aussi un intérêt pour notre mission d’insertion puisque nous pouvons valoriser les compétences de certains salariés en maçonnerie ou en peinture par exemple », souligne Didier Lebeau. Les hangars à l’arrière du site vont être aménagés pour héberger l’atelier de valorisation des déchets actuellement installé à Ostreville. Concernant les espaces verts, la réflexion est toujours en cours mais ils devraient accueillir les animations environnementales. Toutes les activités et bureaux d’ATRE seront regroupées rue de Fruges, mais le magasin de Frévent sera conservé. Initialement, le 36 quai des Bonnes Affaires devait remplacer le magasin de la rue de Canteraine, mais rien n’est encore acté : « Nous n’avons pas pris de décision pour l’instant et il n’est pas impossible que nous conservions les deux sites. » Pour l’instant, ATRE va donc faire vivre deux magasins à Saint-Pol, tout en aménageant progressivement son nouvel espace : « Pour l’ouverture, nous avons déjà reçu beaucoup de monde, des curieux mais aussi des acheteurs. Cette première journée est encourageante. Cette ouverture nous permet de marquer notre implantation dans le centre-ville et de montrer que, après quelques années difficiles, ATRE est toujours là et ne manque pas d’ambition. »

36 quai des Bonnes Affaires

Ouvert les lundis et mercredis de 10h à 12h et de 14h à 17h.

36 rue de Fruges à Saint-Pol-sur-Ternoise.

Crédit : Le Gobelin du Ternois, PIERRE VION

De par son action sociale et environnementale, ATRE est reconnue structure d’Intérêt général. Cela permet à toute personne morale ou physique de faire un don à l’association sous forme de numéraire, d’invendus, de fin de stock… et de percevoir ainsi une réduction d’impôt minimum égale à 60% du montant du don.

Tous les ans, une demi-douzaine d’entreprises sont solidaires de notre action, et ainsi bénéficie de cette opportunité!

Un avantage pour les pro, une chance pour notre asso.